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Fabrication de tavillons

Les tavillons ne sont plus utilisés uniquement pour des restaurations. Ils ont fait maintenant leur entrée dans l’architecture contemporaine. La fabrication de tavillons est un art qui commence par le choix du bois.

Un toit de tavillons de sa propre forêt

Le fendage est un art qui demande beaucoup de sensibilité. (photo : Dominique Plüss).

Le toit du grenier à fromage restauré est fait du bois de dix grands épicéas. La moitié d’entre eux, Klaus et Barbara Salzmann sont allés les chercher eux-mêmes dans leur forêt. La transformation des troncs en tavillons s’est faite non loin de là, à la ferme de Hans Salzmann et de son fils Roland. Ces agriculteurs exercent une activité accessoire de fabricants de tavillons. Pour le toit du grenier à fromage, il a fallu plus de deux tonnes de bois, d’où ont été fendus 35 000 tavillons.

Les deux hommes se sont mis à fabriquer des tavillons il y a douze ans et n’ont jamais manqué de travail depuis. Au contraire. C’est un artisanat pratiqué seulement par un petit cercle de personnes, et il n’y a pas de formation professionnelle reconnue officiellement. Hans Salzmann a appris cette technique de son frère Fritz et l’a transmise à ses deux fils. Il se trouve des tavillons de l’atelier Salzmann sur les toits de nombreux bâtiments historiques, par exemple sur les clochers des églises de Grafenried et de Kandergrund. 

De l'arbre au tavillon

La première étape de fabrication consiste des cernes plus serrés et plus réguliers qui facilitent à choisir les arbres. Les plus appropriés sont les épicéas en site ombragé à plus de 1000 mètres d’altitude. Leur bois est plus dur, avec le fendage. Forestiers de métier, Fritz et Simon Salzmann savent quels sont les troncs qui conviennent.

Après l’abattage en hiver, le tronc est d’abord débité en billons de la longueur des tavillons que l’on voudra obtenir, ensuite les billons sont divisés en quartiers. Les pièces sont sciées aux dimensions exactes, puis vient le fendage en tavillons. C’est un art qui demande beaucoup de sensibilité. L’outil utilisé, le fer à tavillons, est une lame d’acier à large tranchant, fixée perpendiculairement à un manche.

Le fendage ménage les fibres du bois, garantissant ainsi l’étanchéité des tavillons. Une fois préparés, les tavillons doivent être entreposés dans un endroit bien aéré; le large avant-toit de l’ancienne étable d’été offre pour cela un abri idéal. 

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